Nous sommes heureux d’annoncer que Namkhai Yeshi donnera un enseignement Dzogchen à Paris, du 9 au 11 mai 2025.

Enseignements Dzogchen

A blanc quinticolore
Garab Dorje

Le Dzogchen

Le Dzogchen (rdzogs pa chen po) est un ancien enseignement spirituel qui a été développé au Tibet, au sein de la tradition bouddhiste tibétaine et du bön.

Il n’appartient pas à une école ou à un système religieux, il s’agit plutôt de la connaissance que des maîtres tibétains ont transmise sans être limités par un sectarisme. Le terme « Dzogchen », signifiant « perfection totale », renvoie en fait à la véritable nature inhérente de tous les êtres, leur état primordial, qui est libre de toute limitation et de tout conditionnement. La transmission par le Maître de cet état de la connaissance se tient au cœur même des enseignements Dzogchen.

La tradition Dzogchen est passée de maître à disciple tout au long d’une lignée ininterrompue à travers les siècles, directement jusqu’à aujourd’hui. Du fait de son approche directe et sans sophistications, elle transcende les frontières culturelles, se rendant ainsi accessible de la même façon à toutes les nationalités, indépendamment de leur contexte spirituel.

Les enseignements du Dzogchen

Les enseignements Dzogchen de la lignée de Garab Dorje se répartissent en trois séries : Semde, Longde et Mennagde. Ces trois séries constituent trois manières de présenter l’enseignement, chacune avec ses méthodes de pratique correspondantes ; cependant, l’objectif de toutes les trois est d’amener les pratiquants à la réalisation finale.

Dans le Semde, la « série de l’esprit », on présente au pratiquant la nature de l’esprit, de manière à ce qu’il en acquière une expérience réelle.

Le Longde signifie la « série de l’espace » : en l’occurrence, l’espace se réfère ici à la dimension primordiale de la vacuité, qui sert de base à la manifestation de la clarté du pratiquant, et au développement de sa compréhension.

Le Mennagde, la série essentielle des « instructions secrètes » ou Upadesha, comprent des enseignements spéciaux et des méthodes basées sur les expériences des maîtres, ayant pour objectif d’aider le pratiquant à progresser jusqu’à la réalisation complète.

Selon Namkhai Norbu Rinpoché :

« Les enseignements Dzogchen, terme qui signifie “perfection totale” en tibétain, peuvent être utiles à toutes et tous en permettant à chacun ou chacune de découvrir sa propre condition authentique et de vivre sa vie de façon détendue.

Bien qu’au cours de l’histoire du Tibet, le Dzogchen ait été introduit et diffusé dans le pays par les deux grandes traditions du bouddhisme et du bön, il ne peut être, en tant que tel, classé comme une tradition religieuse ou philosophique. Il s’agit plutôt d’une voie complète de connaissance de l’état de l’individu, au-delà des limites des croyances religieuses et de la culture. »
Extrait de « Dzogchen, l’État d’Auto-Perfection », Éd. Les Deux Océans.

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L’introduction directe à la nature de l’esprit

Quand un maître donne une introduction directe, cela signifie que le maître utilise des méthodes pour que vous ayez une expérience. Grâce à une telle expérience, vous pouvez découvrir votre état primordial ou être introduit à celui-ci : l’on peut aussi dire que vous êtes arrivé à comprendre ou à découvrir votre état de rigpa ou de « présence instantanée ».

Vous pouvez utiliser des noms différents, mais cela ne change rien.

La pratique fait référence à la contemplation, ce qui signifie que vous avez véritablement cette connaissance, et que vous êtes réellement dans cette connaissance, comme le miroir.

Nous pouvons alors dire que nous sommes dans un état de contemplation. Jusqu’à ce que vous fassiez cette expérience de la connaissance, jusqu’à ce que vous découvriez cet état, vous pouvez parler de contemplation, mais cela ne reste qu’un mot. La contemplation n’est pas seulement un concept, mais quelque chose que nous découvrons avec l’expérience. Ainsi, il s’agit du fameux dzogchen, l’état de rigpa. Tant que nous ne découvrons pas cet état, dzogchen n’est qu’un mot.

Chögyal Namkhai Norbu (2006). Extrait de « Enseignements Dzogchen », Éd. Almora.

Transmission des lungs

Les pratiques secondaires sont comme des outils : elles doivent être utilisées en cas de besoin. […] Ces types de pratiques secondaires sont principalement liés aux mantras. Pour utiliser les mantras, vous devez recevoir la transmission de leur son par quelqu’un qui en a réalisé le pouvoir.

Cela signifie que la personne qui détient cette transmission vous la transmet en la lisant à voix haute pendant que vous l’écoutez. Le potentiel des mantras réside dans leur son. […] L’essentiel est de recevoir la transmission d’un mantra spécifique ; ensuite, en le récitant, vous pouvez produire sa fonction.

Chögyal Namkhai Norbu (2018). Extrait de « Starting the Evolution », Éd. Shang Shung Publications.